Loups

Stop aux idées reçues !

Depuis son retour naturel en France dans les années 1990 (il n’y a pas eu de réintroduction de loups, ils sont revenus par l’Italie), les loups sont accusés de tous les maux. Malgré le fait que ce soit une espèce protégée, les Préfets autorisent régulièrement des tirs létaux sur l’espèce lupine.

Notre association savoyarde est fortement préoccupée par le sort que l’humain destine aux loups. La méthode létale semble être la seule brandie pour calmer le monde agricole. Pourtant, comme partout, des solutions pacifistes existent. Mais elles sont à peine évoquées.

Nous avons rejoint le collectif CAP Loup, qui regroupe une 40aines d’associations de protection de cette espèce. Nous entendons ainsi rétablir un peu de vérité scientifique au milieu de la peur et l’instrumentalisation généralisée lorsque l’on parle des loups.

 

Les loups ne sont pas dangereux pour les humains

Aucune attaque sur les humains n’a été déclarée en France depuis plus de 30 ans et les preuves scientifiques ont montré que les loups ne considèrent pas les humains comme des proies. 

Les loups sont une espèce indispensable à la bonne santé des écosystèmes de montagne

Ils limitent la propagation des maladies en prédatant les animaux les plus faibles. Les loups sont les seuls prédateurs qui, lorsqu’ils chassent en meute, peuvent réguler des espèces comme les sangliers. Par ailleurs, les loups répartissent les carcasses de leurs proies sur de larges zones, ce qui permet aux aigles, lynx et autres charognards, de se nourrir plus facilement. 

Les loups ne prolifèrent pas

Les grands prédateurs comme le lynx ou le loup se régulent tout seul (50% des louveteaux de moins d’un an ne survivent pas). La hausse des effectifs de loups accompagnée d’une recolonisation de territoires entretient une peur irrationnelle car cette hausse n’a rien de spectaculaire : environ 1 000 individus en France (contre 10 000 à 20 000 individus en France à la fin du XVIIIe siècle).

Les attaques sur troupeaux sont en baisse

Malgré cette augmentation lente et relative du nombre de loups en 2022, en France, le niveau des attaques sur troupeau était le plus bas depuis 2018. Preuve que les mesures de protection, bien que perfectibles – et loin d’être toujours appliquées – ont un impact, qu’il faut poursuivre, améliorer, et généraliser.

Les attaques des loups sont surestimées

On impute aux loups un certain nombre d’attaques qui n’en sont pas forcément, du fait du système de déclaration peu fiable (auto-déclaration) et du manque de contrôle en France. 

La protection des troupeaux pourrait être drastiquement améliorée

On constate que ce sont toujours les mêmes élevages qui concentrent l’essentiel des attaques. En Haute-Savoie, un rapport de 2021 montre qu’il y a une corrélation entre le nombre d’attaques et la faiblesse des protections (clôtures trop basses, mal électrifiées, chiens mal éduqués ou absents, aucune de présence humaine etc).  

Les tirs n’ont pas fait leur preuve

L’efficacité des tirs létaux n’a fait l’objet d’aucune validation scientifique ! Lorsqu’une meute est éclatée après la perte de l’un de ses loups dominants, les autres individus se dispersent. Vulnérables, désorganisés et inexpérimentés pour les plus jeunes, ils s’attaquent davantage aux troupeaux. 

Il convient donc non pas de réviser le statut du loup mais bien de concentrer les efforts dans l’application de la réglementation actuelle, application qui est loin d’être optimale en France et interdire le recours aux méthodes létales.

 

Nos propositions

Ces propositions rejoignent celles du collectif CAP Loup auquel l’AJAS appartient) :  

  • se conformer au droit communautaire et prohiber le recours aux procédés létaux ;
  • améliorer les moyens de protection :  rehaussement des clôtures, voltage suffisant, formation obligatoire pour les chiens de protection ;
  • accompagner les éleveurs techniquement : analyse de vulnérabilité (par exploitation ou par zone), formation à l’éthologie du loup ; 
  • conditionner les subventions à une formation et une mise en place effective des moyens de protection (avec contrôles inopinés) ;
  • ne plus faire reposer le système d’indemnisation sur du déclaratif seul mais l’effectuer après contrôle par un organisme indépendant. 

Face à la désinformation, nous menons régulièrement des actions de sensibilisation au sort des loups

 

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