Le 6 mars 2025 le sénateur Arnaud Bazin (LR) a posé une deuxième question écrite au Gouvernement au sujet de la chasse à la marmotte.
En effet, le 06/04/2023 le sénateur avait demandé sous quelle échéance le ministre de la transition écologique prévoyait de procéder à l’interdiction de la chasse à la marmotte sur l’ensemble du territoire français.
Dans sa réponse, le Gouvernement défend cette pratique en indiquant « Sur le plan scientifique, il n’y a pas de fondement à interdire la chasse de la marmotte. Cette espèce n’étant pas menacée, il n’est pas envisagé de la classer en espèce protégée. La tendance des effectifs de la marmotte en France est d’ailleurs en augmentation selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et le muséum national d’Histoire naturelle (liste rouge 2017), qui la classe sous le statut « Préoccupation mineure ». »
Or, les scientifiques sont unanimes : la marmotte des Alpes, menacée par le réchauffement climatique, est en déclin.
Le 6 mars 2025, le sénateur repose donc une question au Gouvernement, sources scientifiques à l’appui. Il indique « L’UICN a réévalué en février 2023 (publiée en 2024) l’état de conservation de la marmotte et statué ainsi : liste rouge, tendance inconnue de l’évolution de la population, déclin continu de l’habitat. L’UICN précise que : « Toutes les populations de marmottes des Alpes sont potentiellement menacées par la perte d’habitats ouverts ». D’une part marmota marmota reste sur la liste rouge – ie. catégories d’animaux les plus menacés d’extinction- d’autre part, l’évolution de la situation mérite de reconsidérer son exploitation. En 7 ans, la situation s’est dégradée et, comme le confirment des études scientifiques réalisées en milieu alpin, les populations de marmottes subissent une importante perte d’habitat liée aux modifications du climat. Il serait fort dommageable d’attendre un prochain avis de l’UICN annonçant une situation encore dégradée pour adapter la réglementation et retirer la marmotte des espèces chassables. »
Nous remercions le sénateur et son équipe pour son action parlementaire sur ce sujet. Il est grand temps de prendre en compte la condition animale et mettre fin à cette chasse cruelle et archaïque qui menace une espèce emblématique de nos montagnes !