En Savoie, la pisciculture de Chamousset prévoit de passer de 220 tonnes à 500 tonnes par an, soit plus du double de la production actuelle de poissons, en entassant deux fois plus d’animaux dans les bassins déjà existants. C’est inadmissible d’autant plus que ce projet n’a pas fait l’objet d’une étude environnementale alors qu’il est situé dans une zone Natura 2000 !
L’AJAS s’oppose à cet agrandissement en tout point contraire au bien-être animal, au respect de l’environnement et de la santé. En plus de densités élevées, des conditions de détention intensives des poissons, il faut aussi savoir que 30% des animaux élevés sur le site sont destinés non pas à la consommation humaine mais… à la pêche de loisir ! Les poissons sont élevés de manière intensive avant d’être relâchés dans les cours d’eau de la région pour le plaisir des pêcheurs…
L’AJAS a déposé une contribution dans le cadre de l’enquête publique et vous encourage à faire de même.
Vous avez jusqu’au 13 décembre inclus pour faire part de vos remarques sur le projet par mail à : pref-icpe@savoie.gouv.fr
Les poissons comptent sur vous !
Quelques problématiques que vous pouvez relever dans votre contribution (veillez à personnaliser !) :
– condition animale : les poissons seront entassés sans aucune limite de densité : l’élevage double sa capacité de production mais il n’y a aucune construction de bassin supplémentaire !!! Les chiffres sont vertigineux: on estime a près d’un million le nombre de truites présentes sur le site si l’élevage obtient l’autorisation de s’agrandir. Du fait de densités et des conditions de détention inadaptés, les poissons risquent de devenir agressifs, de se blesser ou de tomber malades : ils vont être soumis à des antibiotiques, des médicaments, des vaccins… Le transport des poissons notamment lorsqu’ils passent d’un bassin à l’autre ou avant d’être envoyés à l’abattoir est très brutal (tri mécanique par aspiration). Les truites arc en ciel élevés sur le site ont été modifiées génétiquement et sont plus sujettes aux maladies.
– pertinence du projet : il n’y aura pas d’emploi supplémentaire, 30% des poissons sont destinés à être relachés pour les pêcheurs de loisir (est-ce indispensable ?) le site actuel est déjà vieux et les installations vétustes malgré les travaux de rénovations récents.
– catastrophe écologique : il y aura plus de rejets dans la nature mais rien n’est évalué sérieusement ! La pisciculture se trouve pourtant dans une zone Natura 2000 a proximité de 16 zones humides avec des espèces à protéger (sonneur a ventre jaune, martin pécheur etc). Ce projet n’en tient pas compte.
– conséquences sanitaires : rien dans le dossier sur l’antibiorésistance alors que la pisciculture utilisera des médicaments en grand nombre et aura des rejets important (épandage, déversement dans les cours d’eau).