Cette année tout peut changer pour les animaux : l’Union Européenne est actuellement en train de réviser sa réglementation sur le bien-être animal et, parmi les thématiques importantes, figure le transport d’animaux vivants. L’Association Justice Animaux Savoie (AJAS) a lancé samedi 29 avril à Chambéry une mobilisation pour alerter le grand public sur les conditions de transport des animaux et exige une révision ambitieuse de la loi. La Savoie est particulièrement concernée puisque près d’un million de veaux transitent sur les routes savoyardes vers l’Italie chaque année.

Stop au transport d’animaux vivants

Chaque année 1,37 milliard d’animaux sont transportés dans l’Union Européenne et plus de 100 millions transitent par la France. Or, ces transports sont source de stress et de souffrance pour les animaux. Certains n’y survivent pas. Et pour cause, la réglementation actuelle (règlement CE n 1/2005) est extrêmement faible : elle autorise ainsi les transports de cochons jusqu’à 24h sans pause, celui de veaux non sevrés, de femelles jusqu’à 90% de leur gestation ou encore les exportations par voie maritime sur des cargos hors d’âge. Les forces de l’ordre, censées faire appliquer cette loi lacunaire, sont insuffisamment formées et les sanctions trop peu nombreuses en cas d’infraction.

Une situation particulièrement critique en Savoie

Si vous avez déjà pris le tunnel du Fréjus la nuit, vous n’avez pas pu échapper à cette file interminable de bétaillères. La plupart transportent des broutards, des veaux mâles nés dans le Massif central ou en Bourgogne dans des élevages spécialisés dans l’exportation. Après 6 à 10 mois d’engraissement, ces jeunes animaux sont envoyés en Italie où ils vivront quelques mois supplémentaires avant d’être abattus. Un commerce juteux puisque le marché italien représente 57% des recettes à l’exportation de la filière bovine française soit près d’un milliard d’euros. 

2023 peut être décisive pour des millions d’animaux

Dans le cadre de la révision de la réglementation européenne sur le bien-être animal, l’AJAS demande :

  • la fin des longs transports d’animaux (8h mammifère, 4h volaille)
  • l’interdiction des exportations hors Union Européenne.

Des demandes concrètes soutenues par un certain nombre de pays dont l’Allemagne. Malheureusement, dans une note de position de janvier 2023, le Ministre de l’Agriculture Marc Fesneau… défend le statu quo ! Une décision qui va à l’encontre du bien-être animal mais aussi des attentes sociétales puisque 89% des français sont favorables à une limitation de la durée de transport d’animaux (sondage CIWF/IFOP 2017).

C’est la raison pour laquelle l’AJAS lance une campagne. Nous multiplierons les actions de terrain pour interpeller les citoyens. Nous leur proposerons d’écrire des cartes au Ministre de l’agriculture pour l’inciter à revoir sa position.

Pour agir, vous pouvez :

  • écrire une carte postale à l’attention de Marc Fesneau lui demandant d’interdire les longs transports d’animaux et nous l’envoyer à AJAS Maison des associations 67 rue Saint François de Sales 73000 CHAMBERY. Toutes les cartes récoltées seront transmises en une seule fois : plus nous aurons de poids !
  • signer la pétition sur le site de l’association Welfarm
  • changer votre photo de profil sur les réseaux sociaux

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