Nous vous en parlions il y a quelques semaines : un arrêté préfectoral a autorisé la chasse aux sangliers jusqu’à la fin du mois de mars en pleine ville afin de « réguler » une population d’animaux accusée d’occasionner des dégâts notamment sur un golf.
Nous dénoncions avec force cette énième dérogation, prise sous le coup de l’émotion et qui ne résout en rien les « dégâts » des sangliers. Tirer dans le tas de manière arbitraire est absurde et cruel d’autant plus que plusieurs points de nourrissage (agrainage) des animaux sont situés dans la forêt de Corsuet quelques kilomètres plus loin.
L’arrêté préfectoral autorise le louvetier à tirer y compris de nuit et proche des habitations. Une riveraine nous a fait parvenir cette vidéo prise sur son terrain le 11 mars et où l’on entend une dizaine de coup de fusils tirés de manière très rapprochés ce qui laisse à penser qu’ils proviennent de plusieurs chasseurs (ce qui serait donc illégal).
Ces tirs sont extrêmement anxiogènes et plusieurs habitants et promeneurs nous ont alertés à plusieurs reprises sur des tirs de nuit comme de jour non signalés aux riverains contrairement à ce que l’arrêté impose.
D’après le lieutenant de louveterie lui-même, tirer sur des animaux en pleine ville de nuit est dangereux. Des propos corroborés par un échange que nous a envoyé une cycliste lors d’une rencontre (cette fois ci en plein jour) avec des chasseurs. Ces derniers reconnaissent que tirer dans cette zone est compliqué et que les habitants devraient s’habiller en fluo pour être plus visibles. Un comble !
L’AJAS déplore que quelques dégâts dans des propriétés privées occasionnent une mesure aussi drastique mettant en danger la vie des animaux et des humains pour une efficacité douteuse.