Mardi 18 novembre, en partenariat avec la librairie Garin de Chambéry, nous avons accueilli Victor Duran-Le Peuch pour une conférence consacrée à son ouvrage En finir avec les idées fausses sur l’antispécisme.
Devant une vingtaine de participants, l’auteur a rappelé les principaux préjugés entourant cette notion encore mal comprise par le grand public, tout en rappelant ses fondements philosophiques et les enjeux éthiques qu’elle soulève.
L’antispécisme, késako ? Ce terme désigne un courant de pensée qui remet en cause la hiérarchie que les humains ont historiquement instaurée entre les espèces animales afin de mieux pouvoir dominer et oppresser les autres animaux. L’antispécisme postule que l’appartenance à une espèce n’est pas un critère légitime pour justifier des différences de traitement ou de considération morale. Selon cette perspective, tous les animaux doivent bénéficier d’une attention équivalente. Ce positionnement met en lumière les multiples formes d’exploitation exercées par les humains sur les autres animaux et dénonce le favoritisme moral qui conduit à valoriser certaines espèces tout en négligeant d’autres.

Lors de la rencontre, déroulée en deux temps : présentation du livre puis un temps d’échange avec les participants, Victor Duran-Le Peuch a insisté sur un point central : la hiérarchie entre espèces n’a rien d’évident ni de naturel. Elle s’inscrit dans nos institutions, nos récits, nos usages, et fonctionne comme tout système de domination bien établi, en se présentant comme une nécessité. L’auteur a confronté les idées reçues une par une, soulignant qu’elles ne résistent pas à une analyse rigoureuse.
La discussion qui a suivi a permis de revenir sur les implications concrètes de ce questionnement moral et politique. Elle a également mis en lumière le paradoxe d’une société qui protège certaines espèces tout en sacrifiant d’autres dans une indifférence banalisée, logique que le mouvement antispéciste cherche précisément à rendre visible et à remettre en cause.


