Les Grandes Médiévales d’Andilly ont commencé, cette année, le samedi 18 mai 2024.

L’AJAS associée avec l’association PAZ était présente dès 10h afin de manifester contre une des animations proposées par ces fêtes, à savoir, les spectacles de rapaces.

Pourquoi ? Les associations de protection animale condamnent ce genre de spectacle, car les rapaces sont des animaux sauvages, qui doivent assouvir des besoins et exprimer des comportements naturels. Or, leur état de captivité ne leur permet pas de s’épanouir physiologiquement ni psychologiquement.

PAZ rappelle que “les animaux sauvages utilisés pour le divertissement conservent le même patrimoine génétique que leurs congénères libres, et ont donc les mêmes besoins”, bien qu’ils soient nés en captivité.

Le problème de ce genre de spectacles tient à cet état de captivité, sans lequel il est impossible de dresser les rapaces.

Les oiseaux ne sortent de leurs cages que pour des anniversaires, des team building d’entreprises ou encore, comme c’est le cas ici, pour des fêtes médiévales. Une fois par an, les fauconniers les sortent de leurs enclos et les conduisent à Andilly, en Haute-Savoie soit plus d’une heure et demie de route aller et retour.

En outre, le spectacle de rapaces exige un dressage basé sur le rationnement de la nourriture, source de stress pour les animaux. L’ouie des rapaces est très fine, et l’environnement bruyant des fêtes leur cause de la souffrance.

L’enjeu de la manifestation du 18 mai est qu’Andilly, qui accueille l’une des plus grosses fêtes médiévales françaises (plus de 66000 visiteurs par an), tourne le dos à ces pratiques cruelles.

Plusieurs politiques se sont également engagées publiquement contre la présence de rapaces dans les Médiévales.

Jean-François Coulomne, député LFI de Savoie, s’est exprimé sur les réseaux sociaux le 22 mai 2024.

Benjamin Joyeux, élu régional haut-savoyard EELV, a également écrit sur X.

Enfin, la candidate aux européennes pour le Parti Animaliste et conseillère municipale à Grenoble, Sandra Krief, dénonce la captivité des rapaces sur les réseaux.

Légalement, il ne sera plus possible de détenir des animaux sauvages dans des spectacles itinérants à partir de 2028. Les rapaces sont des animaux sauvages, ils sont donc concernés par la loi. L’AJAS et l’association PAZ demandent donc aux Grandes Médiévales de prendre de l’avance et de ne plus tenir des spectacles de rapaces, car ceux-ci doivent vivre en liberté.

Il est tout à fait possible de fêter le Moyen-Âge l’histoire sans pour autant faire souffrir les animaux.

C’est pourquoi L’AJAS et l’association PAZ demandent aux Grandes Médiévales de prendre de l’avance sur l’entrée en vigueur de la loi et de ne plus tenir des spectacles de rapaces, car ceux-ci doivent vivre en liberté.