Le Plan national d’action loup 2024-2029 avait deux objectifs: soutenir les filières d’élevage tout en préservant les populations de loups. Cela signifie que, très concrètement, le gouvernement souhaite plaider l’affaiblissement du statut du loup de son statut d’espèce protégée stricte, inscrit dans la convention de Berne depuis 1990, auprès de la Commission Européenne. Il propose également d’autoriser l’augmentation des tirs d’abattage alors que 19 à 21% des loups français sont déjà tués chaque année. A la fin de l’hiver 2022-2023, l’OFB estime le nombre d’individus en France à 1104.
Par ailleurs, le nouveau plan loup ne tient pas compte des constats des PNA loups précédents en particulier en ce qui concerne la pertinence des évaluations scientifiques, la comptabilisation des attaques ou encore la vérification de la mise en place de dispositif de protection.
Le déclassement du statut du loup permettrait d’autoriser sa chasse, ce qui serait catastrophique ! Les scientifiques émettent d’ailleurs un avis défavorable sur ce point, car la viabilité à long terme des populations de loups n’est pas assurée.
Les études menées en France ne montrent en aucun cas que les tirs d’abattages et la chasse aux loups abaisseraient les taux d’attaques sur les élevages. Ces directives n’aideront donc pas davantage les éleveurs. Sans compter, que les dispositifs de protection ont montré qu’ils pouvaient être efficaces contre les attaques du loup à condition de s’assurer de leur bonne mise en place
Enfin, ces projets pourraient s’élargir à d’autres grands prédateurs menacés tels que le lynx ou l’ours brun ce qui serait désastreux.
Pour empêcher cela, l’AJAS signe avec d’autres membres de CAP loup et certains députés une lettre d’interpellation destinée au ministre de la transition écologique, Christophe Béchu, sur ce nouveau PNA Loups inacceptable.
Aidez-nous à s’opposer à la proposition du déclassement du statut d’espèce protégée du loup au niveau européen, signez la pétition.